Théâtre de l'invisible

Direction artistique : Bruno Abraham-Kremer

D'après les lettres de Nicolas de Staël

Nicolas de Staël, la fureur de peindre

D’après la correspondance de Nicolas de Staël et René Char

Adaptation et mise en scène : Bruno Abraham-Kremer & Corine Juresco

Avec
Bruno Abraham-Kremer
Hubertus Biermann / Jeu & Contrebasse
Jean-Baptiste Favory / Electroacoustique

Scénographie, Lumière et Visuels  : Arno Veyrat
Costumes : Charlotte Villermet

d’après « Lettres 1926-1955 » de Nicolas de Staël publié aux Éditions Le Bruit du temps ©
et « René Char, Nicolas de Staël, correspondance 1951-1954 » édité aux Éditions des Busclats © Éditions des Busclats pour René Char

 

Durée du spectacle 1h10


Création au Lucernaire du 30 septembre au 15 novembre 2020
du mardi au samedi à 19h00 et le dimanche à 16h00

Production:  Théâtre de l’Invisible
Avec l’aide de l’ADAMI Déclencheur
& l’aide de la Cie 111- Aurélien Bory / La nouvelle Digue – Toulouse


Ce spectacle est né d’un choc à la découverte de la correspondance de Nicolas de Staël : un véritable journal de création, où se tissent l’œuvre et la vie du peintre, depuis ses années de formation jusqu’à son « envol volontaire » du haut de son atelier à Antibes, un soir de mars 1955.
Dans ses lettres adressées à ses proches, dont l’immense René Char, on le suit dans les méandres de sa création entre éclairs et découragements, à coup de foudre et de poings.

« On ne peint jamais ce qu’on voit ou croit voir, on peint à mille vibration le coup reçu, à recevoir. »
Éblouis, on pénètre comme par effraction dans son atelier, au cœur de sa création, dans son monde de ciels et d’eau, de matières incandescentes, mais aussi dans l’intimité de sa vie, de ses amitiés, de ses passions amoureuses.

« Cher René, le « cassé-bleu » c’est absolument merveilleux, au bout d’un moment la mer est rouge, le ciel jaune et les sables violets… »

Rares sont les artistes qui ont décrit si concrètement, si honnêtement, et non sans un certain humour, la réalité de leur travail, entre joies et difficultés matérielles : « Vais crever la gueule ouverte, Jean ! Du fric nom de Dieu, du fric le plus tôt possible. Plus de couleurs, plus rien. Mes salutations affamées. Nicolas »

Après notre travail sur R. Gary, Jankélévitch et Tchekhov, nous retrouvons avec Staël, un homme en quête de liberté, un artiste qui refuse de se laisser enfermer dans une école ou un style, un peintre sans cesse en mouvement, qui d’une toile à l’autre, se réinvente et qui réussira ce miracle, dépasser le clivage entre l’art abstrait et l’art figuratif.
Ce qu’il cherche, c’est restituer le choc de l’impression qu’il a reçu d’un paysage, d’un objet, de la lumière, et la transfigurer par sa vision propre…

Ma peinture je sais ce qu’elle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force c’est une chose fragile dans le sens du bon, du sublime, c’est fragile comme l’amour.

Le spectacle est une tentative de transmettre ce cadeau à tous : par la performance d’un trio d’acteur et de musiciens, faire renaitre la vibration intérieure de l’artiste, sa poésie, la fulgurance de sa parole et « l’intensité de sa frappe » sur la toile blanche.

Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco

 

CONTACT  PRESSE
Pascal Zelcer

Tél: 06 60 41 24 55
pascalzelcer@gmail.com 

 

CONTACT TOURNÉE
La Strada & Cies 
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06 62 08 79 29
emmacros.lastradaetcies@gmail.com
Sylvie Chenard.
06 22 21 30 58
lastrada.schenard@gmail.com


 

Extraits de presse

LE FIGARO
PORTRAIT D’UN ARTISTE AU PIED DE LA LETTRE.
Après avoir rendu hommage à Romain Gary, Tchekhov et Vladimir Jankélévitch, l’acteur consacre un spectacle brillant et émouvant au peintre Nicolas de Staël.
Entouré de deux musiciens, Hubertus Biermann à la contrebasse et Jean-Baptiste Favory, qui produit des sons électroacoustiques, Bruno Abraham-Kremer, regard habité sous la direction de Corine Juresco, solidement campé sur ses jambes dit les mots de Nicolas de Staël, créateur fiévreux et exalté, partagé entre le désir d’exister et ses tourments intérieurs qui peint au gré de ses humeurs et de ses amours.
Travailleur acharné, passeur de textes, Bruno Abraham-Kremer est le «frère d’armes» de ceux qui l’aident à affronter chaque jour les promesses de l’aube.
Fondateur d’une compagnie baptisée le Théâtre de l’invisible, ce «raconteur d’histoires » s’emploie à rendre visible ce qui ne l’est pas. A l’instar de Saint-Exupéry « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. »
Victime de son succès, le comédien joue à guichets fermés.

LA CROIX
Bruno Abraham-Kremer rend hommage à Nicolas de Staël, auteur d’une admirable correspondance. Interprète sobre et habité, sa parole est scandée par les accords heurtés de la contrebasse de Hubertus Biermann et le clavier hypnotisant de Jean-Baptiste Favory. Un dialogue à trois voix pour évoquer ce génie tourmenté, exigeant et visionnaire.

LE FIGAROSCOPE
Musique magnétique, lumière tamisée, regard habité, Bruno Abraham-Kremer dit les mots de Nicolas de Staël. Dirigé d’une main de maitre par sa complice Corine Juresco, le grand comédien incarne avec sobriété et une ferveur non feinte, un être rare. Et donne envie d’en apprendre davantage sur le parcours de Nicolas de Staël. Chapeau !

TELE CABLE SAT
 BRUNO ABRAHAM-KREMER OÙ L’EXIGENCE DU COMÉDIEN.
Bruno Abraham-Kremer n’incarne pas le peintre et n’entend pas l’être sur scène. Mais en faisant renaître ses mots avec passion, fièvre et intensité, il laisse entrevoir les mille et un visages d’un homme en quête de liberté perpétuelle, habité totalement par la peinture.
Le comédien insuffle au spectacle une dimension poétique. Déjà dans ce même théâtre, Le Lucernaire, il avait émerveillé en 2017 avec « La vie est une géniale improvisation », adaptation de Vladimir Jankélévitch. Puis en 2018 il avait adapté « L’Angoisse du Roi Salomon » de Gary/Ajar. Trois hommes, trois parcours, trois destins aussi singuliers que fulgurants et un comédien de grand talent.

ARTISTIK REZO / Hélène Kuttner
À la contrebasse, Hubertus Biermann strie l’espace, Jean-Baptiste Favory au clavier électro-accoustique sculpte le son, et Bruno Abraham-Kremer se fait le messager ailé de la parole d’un artiste traversé par le désir fulgurant de créer, quite à y perdre la vie. Un moment de grâce.

L’ŒIL D’OLIVIER
 
Bruno Abraham-Kremer nous convie à un beau voyage au cœur de la création de Nicolas de Staël.
Nous avons suivi son parcours dès le début avec un plaisir chaque fois renouvelé. Cet excellent comédien sait faire résonner les mots, les situations et il nous transporte à chaque fois dans un flot d’émotions. Avec son nouveau spectacle, il nous raconte comment un artiste se construit, en tant que peintre, en tant qu’homme.
Le comédien et Corine Juresco savent théâtraliser les mots. La scénographie est remarquable. Des toiles de l’artiste y sont projetées subtilement. Très beau travail d’Arno Veyrat, qui signe aussi les lumières. Le comédien est entouré de deux musiciens, Hubertus Biermann et Baptiste Favory, qui en plus de l’accompagner musicalement lui donne la réplique faisant entendre les réponses des proches, dont René Char. L’ensemble fonctionne très bien. Se glissant dans les mots de l’artiste, dans tout le panel de ses émotions, l’interprétation de Bruno Abraham-Kremer est parfaite.
Quand on sort du spectacle, une envie nous prend, celle d’aller redécouvrir les œuvres de ce « Prince, foudroyé ».

FROGGY’S DELIGHT
Si Bruno Abraham-Kremer porte haut la voix du peintre, avec une science aigue, il a conçu avec Corine Juresco un spectacle multidimensionnel où mots, musiques et images se relaient pour restituer l’artiste total qu’était Nicolas de Staël. En soixante-quinze minutes, ils auront ainsi tracé un portrait passionnant d’un peintre majeur du siècle passé et produit un spectacle impeccable ni didactique ni hagiographique mais tout simplement inspiré…

TELERAMA TT
 Des draps blancs dégringolent des cintres. Enveloppé dans les couleurs projetées sur ces hautes toiles improvisées, Bruno Abraham-Kremer promène son corps trapu et, fidèle, se fait la voix du peintre Nicolas de Staël.
Belle plongée dans l’intériorité d’un artiste, ses doutes, son exigence, ses joies et ses déceptions, cette représentation éclaire le mystère de l’acte créatif.
Nicolas de Staël ne supporte pas ce que le succès a fait de lui. Il ne sait plus pourquoi il peint. Il se suicide le 16 mars 1955. Les draps chutent à terre. Fin de partie d’un spectacle efficacement mené.

L’HUMANITÉ
Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco n’ont pas l’ambition d’un simple hommage au peintre… il s’agit de parler peinture au théâtre, de la représenter sans la montrer entièrement, de l’évoquer sans discourir, à travers la vie bouillonnante et passionnée de Nicolas de Staël. Sa « Fureur de peindre » vibre toujours, éclatante, sur le plateau.

FRANCEINFO CULTURE
Bruno Abraham-Kremer fait resurgir un Nicolas de Staël terriblement vivant. Son interprétation nous projette soudain dans l’atelier du peintre.
Sa force est de ne pas chercher à incarner l’artiste mais de le convier sur scène au travers de ses propres mots. On connaissait le peintre, on découvre un écrivain, mais plus encore on est ému par les tourments d’un grand créateur.

LE JOURNAL DU DIMANCHE**
Entouré d’un contrebassiste contemporain (Hubertus Biermann) et d’un électroacousticien (Jean-Baptiste Favory), le comédien Bruno Abraham-Kremer s’empare des correspondances de Nicolas de Staël. En toute simplicité, sur une scène tendue de grandes toiles blanches, mais aussi de grincements sonores aux confins du jazz et de la tragédie, sa composition sensible et sobre nous convie au plus près d’une personnalité puissante et pourtant bien vulnérable.
Avec la complicité de Corine Juresco, qui l’avait mis en scène dans la peau d’autres grands artistes en quête de liberté (Vladimir Jankélévitch, Romain Gary), Abraham-Kremer s’approprie avec méticulosité les mots, les intuitions et les visions de ce Russe blanc tourmenté qui, de sa peinture, disait « c’est fragile comme l’amour ».


LE QUOTIDIEN DU MEDECIN 
Armelle Héliot
Au lucernaire, le très fin Bruno Abraham-Kremer nous offre une plongée dans les pensées et les combats artistiques, de Nicolas de Staël.
Avec Corine Juresco, le comédien s’est inspiré des lettres publiées (années 1926-1955) et plus particulièrement de la correspondance du peintre avec René Char (1951-1954), pour composer Nicolas de Staël – la fureur de peindre.
Dans une scénographie discrète et efficace, avec ses lumières et ses visuels d’Arno Veyrat, l’interprète est accompagné d’Hubertus Biermann, forte personnalité, à la contrebasse, et de Jean-Baptiste Favory, virtuose de l’électro-acoustique. C’est très réussi, sobre et bouleversant à la fois.


ARTSMOUVANTS.COM
Bruno Abraham-Kremer nous emmène à la rencontre de Nicolas de Staël. La contrebasse de Hubertus Biermann et la musique électronique de Baptiste Favory accompagnent ce voyage dans le processus de création d’un artiste en proie à ses démons. La musique nous fait chalouper comme sur ce bateau sur lequel Staël embarque pour New-York.
De son timbre de voix si particulier, Bruno Abraham-Kremer redonne vie aux mots de Nicolas de Staël.
Avec Corine Juresco, ils nous invitent à un voyage au cœur des affres de la création, hommage sincère à l’art en général et à l’artiste en particulier.


THEATRESTO.COM
« Ma peinture, je sais ce qu’elle est sous ses apparences, ses perpétuels jeux de force. C’est une chose fragile dans le sens du bon, du sublime ».
Sublime comme la prestation de Bruno-Abraham Kremer qui, après avoir magnifié les textes de Tchekhov, Gary ou Jankélévitch, nous fait découvrir au travers de cette correspondance, la poésie de cette âme tourmentée.  Et que dire de la mise en scène (Corine Juresco), qui avec de subtils jeux de lumière, des vidéos projetées des œuvres de l’artiste riches en couleurs et une ambiance musicale très particulière arrive à créer une atmosphère envoutante.
Merci au Lucernaire de servir d’écrin à ce petit bijou de réussite !  Du grand art !


ARTS-CHIPELS.FR
C’est un peintre hors du commun et lui rendre hommage à travers un spectacle de théâtre revenait aussi, pour Bruno Abraham-Kremer, à saluer en ces temps difficiles l’opiniâtreté indispensable pour continuer à faire vivre l’art, nourriture spirituelle inséparable de nos besoins matériels, envers et contre tout.
Le spectacle nous fait découvrir sa correspondance fascinante, l’évocation laisse passer de purs joyaux quand « la vie coule comme de l’aluminium » et qu’on découvre le « vacarme intérieurement serein » de l’artiste. Sobre, la mise en scène associe le « diseur » Bruno Abraham-Kremer à des comparses musiciens (contrebasse et électro-acoustique) qui portent les voix de divers acteurs de cette correspondance sur fond de tableaux qui dessinent l’évolution de la peinture.


« Toute ma vie j’ai eu besoin de penser peinture,
de voir des tableaux,

de faire de la peinture pour m’aider à vivre,
me libérer de toutes les impressions, toutes les sensations,
toutes les inquiétudes auxquelles je n’ai jamais trouvé
d’autre issue que la peinture. »
Nicolas de Staël