Adaptation : Anne Rotenberg & Bruno Abraham-Kremer
Avec Bruno Abraham-Kremer
Mise en lecture Bruno Abraham-Kremer et Corine Juresco
Son : Mehdi Ahoudig
Lumière : Arnaud Veyrat
Créé au Festival de la Correspondance de Grignan en 2013
et repris au Silencio en mai 2015 et en tournée
A découvrir sur France Culture, le feuilleton que j’ai écrit et enregistré.
5 épisodes de 25 mns d’après la correspondance de Raymond Chandler.
Réalisation Pascal deux
3ème diffusion en 2019 sur France Culture
A découvrir en replay
« Un jour en parcourant la côte du Pacifique en voiture, je me suis mis à lire des magazines bon marché, et une chose m’a frappé, ce genre de littérature ne manquait ni de force ni d’honnêteté, sous son aspect fruste.
J’en ai conclu que c’était peut‑être le bon moment d’apprendre à écrire de la fiction tout en gagnant un peu d’argent en même temps. »
C’est ainsi que Philip Marlowe, détective privé de Los Angeles, fait son apparition comme héros récurrent des romans de Chandler (incarné à l’écran entre autres par Humphrey Bogart, Robert Montgomery et Robert Mitchum).
Véritable styliste du roman policier, Raymond Chandler écrira et collaborera aussi à quelques scénarios pour Hollywood ( Le Dalhia Bleu de Georges Marshall, Assurance sur la mort de Billy Wilder, l’inconnu du Nord-Express de Hitchcock…) Très vite désenchanté, il se consacrera définitivement à l’écriture de romans noirs poursuivant sa réflexion sur la place de cette littérature.
« En tant qu’auteur de romans policiers, je dois constituer une sorte d’anomalie, car la plupart des auteurs de romans policiers de l’école américaine sont à demi‑illettrés. On pourrait penser qu’une éducation classique constitue une base assez médiocre pour écrire des romans dans une langue parlée argotique. Il se trouve que je ne suis pas de cet avis. Une éducation classique, cela empêche de se laisser prendre à la prétention, qui a envahi le roman contemporain. En Amérique l’auteur de romans policiers est méprisé et traité en tâcheron inculte parce qu’il écrit des polars, au lieu d’écrire des balivernes à prétentions sociales. »
Cher Monsieur Inglis,
je crois que mon ami Marlowe se fout complètement de savoir si son esprit est adulte ou pas.
Il me faut bien admettre qu’il en est de même pour moi.
Si le fait de se révolter contre une société corrompue c’est le signe d’un manque de maturité,
alors Philip Marlowe est tout à fait infantile….
Bien à vous Ray